Bouillon Chartier (restaurant) : Le Bouillon Chartier est un restaurant de Paris, fondé en 1896, situé 7, rue du Faubourg-Montmartre, in the 9e district et classé monument in 1989.
Histoire du restaunt Bouillon Chartier : Le restaurant est créé en 1896 par deux frères, Frédéric et Camille Chartier, dans une salle aux allures de hall de gare, sous l’enseigne Le Bouillon, à proximité des Grands Boulevards, de l’Hôtel Drouot, du musée Grévin et du Palais de la Bourse. En plus de cent ans d’existence, seuls quatre propriétaires se sont succédé à la tête du restaurant.
La salle sur deux étages était auparavant un fabriquant de cartouches, les établissements Chaudun-Derivière, de 1845 aux années 1880.
La conservation de l’architecture du bâtiment et de la décoration Belle Époque de la salle a permis son classement aux Historic Monuments in 1989.
Il faut aussi mentionner que, dans la cour du restaurant, jusqu’en 2013, date de sa disparition, une plaque signalait la présence de Lautréamont, qui est mort dans cet immeuble, le 24 novembre 1870 : « Qui ouvre la porte de ma chambre funéraire ? J’avais dit que personne n’entrât. Qui que vous soyez, éloignez-vous » (extrait des Chants de Maldoror).
Autres Bouillon Chartier : Un autre Bouillon Chartier fut installé, en 1902, au 142, Boulevard Saint Germain, aujourd’hui le restaurant Vagenende. Le décor d’origine, de style Art nouveau, est inscrit aux Historic Monuments since 19753.
Un autre Bouillon Chartier fut installé, en 1903, au 59, Boulevard du Montparnasse, avec des revêtements en céramique de Louis Trézel. La salle et le décor sont inscrits aux Monuments historiques depuis 19844.
Le Restaurant Julien, situé 16, rue du Faubourg-Saint-Denis, anciennement Gandon-Fournier, en 1905, fut un Bouillon Chartier jusqu’en 1938. Son décor Art nouveau est également inscrit aux Monuments historiques depuis 19975.
Camille Chartier créa, en 1906, un autre bouillon au 3, rue Racine, dans le 6e arrondissement de Paris. Ce bouillon existe toujours, sous le nom de Bouillon Racine ; il a également conservé son décor Belle Époque.
Une ancienne carte postale, prise probablement avant la Première Guerre mondiale, à voir la tenue des promeneurs et l’absence de voitures automobiles, montre, rue de la Fidélité, dans le 10e arrondissement, côté pair, un restaurant Bouillon Chartier qui pourrait être un autre établissement créé par les deux frères.
Caractéristiques du restaurant :
Architecture : La salle de restauration, tout en longueur, bénéficie d’une grande hauteur sous plafond, qui permet la présence d’une mezzanine, où est également assuré le service. De grandes colonnes supportent le plafond. Les murs on toujours les casiers à napkin rings period.
Service : Le restaurant est ouvert 365 jours par an, avec une carte proposant de la cuisine française traditionnelle et à prix bon marché. Le service est assuré par des garçons de salle habillés en rondin (un gilet noir près du corps à poches nombreuses) et long tablier blanc.
L’affluence généralement rencontrée contraint le client à patienter dans la cour intérieure, et sous le porche, à l’entrée du restaurant et parfois sur le trottoir, dans la rue du Faubourg-Montmartre. Le placement en salle se fait sous la contrainte du nombre restreint de places, si bien que les tables sont partagées entre clients. La note est rédigée directement sur la nappe en papier. Le service peut être jugé rapide en fonction de l’affluence car il s’interrompt à 22 heures. Le restaurant est désormais ouvert jusqu’à minuit.
Représentation restaurant Bouillon Chartier dans la culture : En 1939, le restaurant est évoqué ainsi par Fernandel, dans la chanson Félicie aussi d’Albert Willemetz :
« Afin d’séduire la petite chatte. Je l’emmenai dîner chez Chartier
Comme elle est fine et délicate. Elle prit un pied d’cochon grillé. »
Dans Les Beaux Quartiers, Louis Aragon fait mention du Bouillon Chartier : le jeune Edmond Barbentane, étudiant en médecine, y déjeune régulièrement.
La scène finale de La Chose publique (2003), de Mathieu Amalric, ainsi que certaines scènes de La Passante du Sans-Souci (1982), de Jacques Rouffio avec Romy Schneider et Michel Piccoli, d’Un long dimanche de fiançailles (2004) de Jean-Pierre Jeunet6 se déroulent au Bouillon Chartier.
Official website of the restaurant Bouillon Chartier
The menu of the restaurant Bouillon Chartier